Des cartes européennes pour le don d’organes
La Commission européenne veut mener une politique unifiée
afin d’encourager le don d’organes dans les pays européens. Selon un sondage
Eurobaromètre publié mercredi, 56% des européens seraient favorables à la
donation d’organes, mais seulement 41% en auraient discuté avec leur famille et
seulement un petit 12% aurait une carte de donneur. Le cœur du problème ne se serait
donc pas d’ordre psychologique mais administratif. La grande pénurie de don est
à l’origine, en Europe en moyenne, chaque jour, de la mort de dix personnes. Si
en 2005 environs 26'000 personnes ont bénéficié d’une transplantation, 56'000
en attendaient toujours une.
En suisse,
une nouvelle loi chargée d’uniformiser les pratiques de transplantation dans
les différents cantons entrera en vigueur le 1er juillet. Cependant,
selon les spécialistes, ceci n’affectera guère les pratiques de don d’organes. La
suisse, avec des différences importantes au niveaux des régions, ne compte que
12 donneurs pour un million d’habitants contre les 36 donneurs de l’Espagne,
pays qui est particulièrement bien placée de ce point de vue. Afin d’assister à
une véritable évolution, il faudrait, en plus d’une sensibilisation citoyenne,
une volonté politique claire. Pas exemple, les autorités espagnoles obligent
les médecins des soins intensifs à identifier les donneurs potentiels et à
aborder le sujet avec la famille. L’exemple de la France est aussi significatif,
car les donneurs peuvent inscrire leur volonté sur leur permis de conduire,
afin de faciliter les procédures en cas d’accident grave.